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L'interview du Lord Commander Patrice Cazalas who knows things!

L’interview de la semaine est un peu spéciale. Ce n’est plus un startuper et pourtant il est incontournable dans tous les évènements startups. Tout le monde le connait, et lui connait tout le monde. Si l’écosystème toulousain avait une Night’s Watch, il serait le Lord Commander. A Lord Commander who knows things, and winter is here.

Ah bah voila, je me disais bien qu'il y avait une petite fraicheur!!!

Mais je m’égare, et puis il n’y a pas de marcheurs blancs à Toulouse. Il y a, par contre, beaucoup de jeunes entrepreneurs, beaucoup de startups et pas mal de business angels. Le job de l’invité de la semaine, Patrice Cazalas, c’est d’être le lien entre ces deux mondes, le veilleur aux remparts.

Je l’ai rencontré lors d’un Pitch Me Up, et un ami commun l’a un peu poussé à se faire interviewer pour le blog de Hopler. Patrice Cazalas a gentiment accepté en disant « mais alors il faut que ce soit un peu différent des interviews habituelles ». moi : « ouiiiiiiii biensur !! » moi à l’intérieur : #pression « bordel je suis en train de rougir ! respire ! ça y est je suis rouge ! Ça se voit ? Non il n’a pas vu que je suis cramoisie ! Si, il a vu que je suis cramoisie ! Respire ! Souri!!!!»

Bref, voici l’interview un peu différente mais pas de trop de Patrice Cazalas.

So, have you met Mister Cazalas ?

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Patrice Cazalas, le délégué général de Capitole Angels, premier club de Business Angels en région Occitanie. Tous les jours je « chasse » les meilleures startups pour les mettre en relation avec les meilleurs investisseurs. J’ai précédemment été entrepreneur [Patrice a créé et géré pendant 10 ans deux startups] et j’ai occupé des fonctions de direction et de management dans les domaines du conseil, de l’innovation, du marketing stratégique, de la R&D et de l’information décisionnelle.

Qu’est-ce que Capitole Angels ?

Capitole Angels est une association d’hommes et de femmes passionnés, qui investissent leur temps, leur enthousiasme, leur expérience, leurs réseaux, leurs expertises et leur argent dans l’accompagnement des startups. Nous venons de créer Occitanie Angels et représentons aujourd’hui un pool de 200 Business Angels.

Comment et pourquoi êtes-vous devenu le Délégué Général de Capitole Angels ?

C’est un métier particulier où il faut synthétiser des compétences, des expériences et des savoir-faire multiples. Une fonction à la fois stratégique et opérationnelle. Il existe seulement une trentaine de personnes occupant ce type de poste en France, et chacun a la possibilité de l’exercer légèrement différemment en fonction de ses sensibilités et du contexte dans lequel il évolue. C’est une mission qui permet tous les jours de s’éclater à faire un boulot enrichissant, tout en contribuant largement à apporter de la valeur aux investisseurs et à tout l’écosystème des startups. C’est passionnant !

Qu’est-ce que vous adorez dans votre rôle de Délégué Général ?

Le fait d’être dans un « HUB » me permettant d’être au cœur de la réalité que vivent les entrepreneurs, qu’ils soient investisseurs ou dirigeant de startups, et d’interagir sur le terrain avec les acteurs de l’innovation, de la recherche, de la création d’emploi, du financement, qu’ils soient publics ou privés. Être immergé en permanence dans ces différents mondes, appartenir à chacun d’eux et aucun à la fois, créer les connexions et les passerelles, pour que la magie opère !

A l’inverse qu’est-ce que vous détestez dans ce rôle ?

Je déteste l’énergie perdue. De très beaux projets ne trouvent par leurs financements, et des investisseurs ne trouvent pas la startup dans laquelle ils auraient souhaité investir. Il y a encore beaucoup à faire pour améliorer le succès de nos startups en France.

Sur le site on apprend que tous les membres de Capitole Angels sont des chefs d’entreprises ou des anciens chefs d’entreprise expérimentés. La moyenne d’âge semble assez élevée, les Business Angels n’ont pas peur d’être dépassés par le monde rapide et mouvant des startups ? Ou se situe la limite entre ringard et expérimenté ?

La caricature voudrait que les investisseurs soient riches mais vieux et dépassés alors que les créateurs de startups seraient pauvres mais jeunes et brillants ? J’invite chacun à aller vérifier ! Il est certain qu’il est rare d’être Business Angels dans ses jeunes années et, même si nous avons quelques membres dans la trentaine/quarantaine, je comprends que l’on puisse craindre qu’un investisseur ne soit pas en mesure de comprendre un projet très innovant. C’est justement tout l’enjeu d’une bonne mise en relation startup/investisseur: faire en sorte que chacun comprenne l’autre, ses propositions et ses attentes. Mieux, qu’il soit une valeur ajoutée pour l’autre. Je répète qu’il faut travailler à bâtir une relation de confiance bien avant d’engager une relation financière. Ainsi, un bon projet a le choix de ses investisseurs et réciproquement.

Quelles sont les plus grosses fautes que font les porteurs de projet / startups quand ils font des demandes de financement auprès de Capitole Angels ?

Ils oublient tout simplement que les Business Angels ont des attentes spécifiques. Il ne suffit pas d’avoir un bon business à proposer pour intéresser ces investisseurs. Des bonnes idées, des bons Business il y en a plein !

On dit de vous que vous financez plus l’humain que le projet, que recherchez-vous de si intéressant dans l’humain ?

Préfèreriez-vous investir dans une idée de génie menée par une équipe de bras cassés ou une idée moyenne portée par une équipe de rêve ? Tous les Business Angels choisiront la deuxième option. Une bonne équipe sera capable de pivoter astucieusement, de se ré-inventer, de solliciter différemment son marché, d’innover et d’aplanir les difficultés imprévues. C’est la détermination et la créativité qui amènent au succès. Et les valeurs d’accompagnement des Business Angels ne sont pas compatibles avec une vision déshumanisée de l’entreprise.

Toulouse est une des places les plus importantes en France pour les startups mais en même temps loin derrière Paris et en passe de se faire doubler par d’autres villes. Qu’est ce qui manque à Toulouse pour être leader dans l’innovation et les startups ?

40% des Business Angels Français sont en Ile-de-France contre seulement 10% en Occitanie. L’équation est simple : Plus de Business Angels c’est plus de startups financées et avec des montants plus importants !

Que pensez-vous du projet de Hopler, d’être une plateforme communautaire d’entraide pour l’entrepreneuriat des étudiants et les jeunes diplômés ?

En tant que coach entrepreneurial de l’incubateur IFAG Toulouse, je suis particulièrement sensibilisé au sujet de l’entrepreneuriat des étudiants. Un jeune diplômé sur 10 rêve de créer sa start-up. C’est encore trop peu. Car le moment idéal pour créer son entreprise c’est bien lorsque l’on est étudiant ou fraichement diplômé. Des initiatives qui donnent aux étudiants, comme Hopler, la possibilité de prendre en main leur avenir en créant eux même leurs opportunités d’emploi doivent être encouragées. Je suis certain que grâce à vous de belles rencontres permettront l’émergence de projets plus solides !

Quel conseil donneriez-vous à un jeune diplômé qui veut entreprendre ?

La clé du succès c’est de faire les bonnes choses au bon moment. Pour cela il faut avoir de la chance ou de l’expérience, et l’expérience c’est tout simplement le fruit de l’erreur ! Plus vous faites des erreurs, plus vous apprenez. Et plus vous les faites tôt et moins elles auront d’impact. Alors le meilleur conseil que je puisse donner c’est de ne pas attendre et commencer dès aujourd’hui ! Si vous pouvez trouver un bon co-équipier et un mentor vous multipliez et accélérez votre capacité d’apprentissage !

Quel est votre coup de cœur 2016 ?

2015 a été une année très numérique et j’ai adoré ça. En 2016 j’ai bien aimé YellowScan & Sensing Labs. Les deux sont des startups accompagnées et co-investies par nos réseaux d’Occitanie. La première propose une solution matérielle de télédétection par laser pour les drones. La seconde est conceptrice de capteurs IoT et fournisseur de Big Data dans le secteur de l’efficacité énergétique.

Avez-vous un dernier commentaire ?

Oui, je voudrais que nous ayons plus de femmes Business Angels en Occitanie. Les entrepreneures à succès sont présentes dans notre belle région, je sais qu’elles manquent de temps mais nous avons besoins d’elles ! Même remarque pour les jeunes entrepreneurs qui réussissent en Occitanie mais qui courent après leur agenda: Il faut encourager les jeunes Business Angels, ils sont plein de talent !

Pour retrouver Patrice Cazalas sur Twitter : @PatriceCazalas

et le site web ce Capitole Angles : http://www.capitole-angels.com/

Pour en savoir plus sur Hopler rendez-vous sur Hopler.co

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