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MonkeyPatch, l’interview qui va vous donner la Banana !

Cette semaine, nous interviewons un gersois. Bien sûr que je le connais, tous les gersois se connaissent c’est bien connu ! Non mais là c’est vrai. Nous avons grandi dans le même village, son frère est l’un de mes meilleurs amis. Mais ne croyez pas que j’en sois plus complaisante ! Que nenni ! Oui, Que nenni ! Que dalle si vous préférez.

Le souvenir le plus marquant que j’ai de Matthieu (il s’appelle Matthieu), c’est lui, à la piscine municipale, se moquant de mes oreilles décollées. Sa vanne préférée : « tu captes le satellite avec tes oreilles ? ». #lourdeeeeeeur !!!!

Nous revoilà des années plus tard, il a grandi, moi aussi (oui mes oreilles aussi, merci), mais force est de constater qu’il est resté sur les oreilles au vu du logo de sa start-up MonkeyPatch !

Son domaine d’expertise est très spécifique et très compliqué. J’ai essayé de rendre tout ceci lisible et compréhensible, mais si vous êtes perdu par moment, n’hésitez pas à hocher la tête en souriant, pour donner l’illusion.

Vu que ce n’est pas au vieux singe qu’on apprend à faire des grimaces (#lourdeeeeur),

Have you met Matthieu Caylet ?

Pouvez-vous vous présenter et nous raconter un peu votre parcours ?

Je suis Matthieu Caylet, ingénieur de formation et co-fondateur de MonkeyPatch. J’ai une formation en mécatronique (hochez de la tête en souriant, ça va bien se passer) qui m’a permis de développer des compétences en mécanique, informatique et électronique. J’ai également un diplôme en management d’entreprise (MAE).

J’ai travaillé 10 ans pour une société de conseil en informatique et mécanique. J’ai commencé comme stagiaire puis ingénieur d’affaire et rapidement en tant que chef d'agence. C’était un poste très challenging car la boite venait de s’implanter à Toulouse. Nous étions juste deux dans l’équipe. Puis l’entreprise a été rachetée, je ne me retrouvais plus dans la nouvelle politique RH. Je suis parti avec l’idée de me lancer dans l’entrepreneuriat. J’avais déjà eu plusieurs idées mais le contexte économique de l’époque n’encourageait pas la création d’entreprise innovante.

La première idée que j’ai essayée de concrétiser était une appli autour du vin (SoEasyWine) qui permettait en scannant l’étiquette d’avoir des informations sur le produit. Mais aussi grâce à un fonctionnement proche d’un réseau social de connaître le goût de ses amis pour offrir un vin qui plaira. Une manière également de découvrir de nouveaux vins qui correspondent à votre palais. (« Les Gouttes de Dieu » dans votre poche)

J’ai commencé par essayer de lever des fonds, à l’américaine, sur l’idée. On m’a répondu que pour lever des fonds en France il faut une équipe et des premiers clients.

J'ai donc participé Start-Up week-end. C’était une très belle aventure. J’ai rencontré beaucoup de gens intéressants et intéressés. Sur la durée du week-end nous avons réfléchi à un business model et un prototype d’application.

Nous avons également bénéficié des conseils de business développeurs reconnus sur le marché toulousain.

Nous sommes ressortis avec une stratégie qui consistait à cibler pour commencer les vins locaux, du Sud-ouest, puis agrandir vers le Languedoc Roussillon, puis la France et pour finir l’international. Très simple dans les faits, compliqué dans la réalisation. Nous étions une équipe de 4. 2 d’entre nous étaient salariés et pères de famille, ils se sont vite montrés un peu frileux sur la prise de risque, il n’en resta plus que 2. Emmanuel et moi.

Le temps passant, les indemnités chômages n’étant pas éternelles, il a fallu réfléchir à un moyen de gagner de l’argent plus vite que ne le permettait le développement de SoEasyWine.

Avec Emmanuel nous avons commencé à dessiner les contours de l’entreprise que nous voulions créer. Une boite autour des développeurs, une boite tournée vers l’épanouissement de ses salariés, une boite avec une hiérarchie horizontale et avec une égalité des salaires entre dev et managers. C’est ainsi qu’est né MonkeyPatch. Le Monkey Patching est une méthode de développement informatique. Pour simplifier (oui s’il te plait), c’est une méthode pour contourner un code existant et lui faire faire ce dont on a besoin.

Combien êtes-vous dans l’équipe ?

Nous sommes 6 mais bientôt 7. Une équipe constituée à 100% d’ingénieurs informatique qui ont minimum 5 années d’expérience. Leurs spécialités vont du mobile, au web en passant par le big data. Nous sommes 2 co-fondateur (Emmanuel et moi), mais chaque Monkey (nom des personnes qui travaillent pour MonkeyPatch) a la possibilité de devenir associé après sa première année parmi nous.

Quelles ont été les difficultés dans l’aventure Monkey Patch ?

Il n’y a pas vraiment eu de difficultés notables. Les complications peuvent venir de notre mode de fonctionnement peu conventionnel.

1 monkey = 1 voix. Fondateur ou pas. Et la majorité l’emporte. La prise de décision peut donc devenir complexe. Avec Emmanuel nous avons un « droit de véto » qui ne supprime pas du tout la décision mais qui ouvre la porte à des conseils extérieurs afin de repenser la stratégie. Nos décisions sont prises principalement de deux façons. Le conseil des singes qui regroupe tous ceux qui travaillent pour MonkeyPatch, stagiaires inclus parfois. Et le conseil des grands singes qui regroupe tous les associés.

L’autre difficulté c’est le BFR. (on hoche la tête en souriant) Pour simplifier, le besoin de fond de roulement, c'est la différence entre le temps que le client paye et le coût des charges, comme les salaires. Il faut pouvoir payer les salaires même quand le client tarde à payer. Beaucoup d’entreprises ont coulé parce qu’elles n’ont pas su gérer leur BFR. Elles partent de levées de fonds en levées de fonds sans réussir à se stabiliser.

Les salaires des Monkeys sont composés de deux points. Un salaire fixe, auquel s’ajoute une prime, en moyenne entre 9 et 14% du contrat sur lequel ils travaillent. Le salaire des fondateurs est calculé sur la moyenne des 3 meilleurs monkeys multipliée par 1,25.

Avant chaque recrutement nous devons tenir compte de la politique des salaires et du BFR.

Quel serait la réussite pour MonkeyPatch ?

Nous aurons réussi quand nous aurons une équipe d'une viangtaine de developpeurs, reconnue dans l’écosystème toulousain pour leur excellence. Ce label d’excellence nous permettrait d’intervenir sur des projets toujours plus innovants avec des enjeux techniques stimulants.

Avez-vous eu des rencontres déterminantes ?

On ne peut pas parler de rencontre déterminante, mais avant de lancer MonkeyPatch nous avons interrogé 7 développeurs experts, 10 ans d’expérience, afin de voir s’il y avait un possible intérêt sur le projet MonkeyPatch. Un test and learn. L’accueil a été excellent. L’un d’eux a même directement quitté son job pour rejoindre l’aventure.

Est-ce compliqué de trouver un associé ?

Il faut trouver une personne qui a la même passion que vous. Quel que soit son âge, une personne qui soit prête à se donner à 100% sur le projet. Une personnalité un peu prise de risque qui se dit « c’est pas grave si ça foire, j’aurais tenté et l’aventure aura été belle ».

Il faut aussi que les personnes de l’équipe soient complémentaires. Par exemple quand nous avons commencé avec Emmanuel, j’étais le gestionnaire, lui le tech, nous avions chacun notre domaine mais l’un ne se concevait pas sans l’autre.

Si vous avez peu d’expérience vous aurez besoin d’un mentor fort et expérimenté pour vous accompagner.

Dernier point, c’est l’individu et non la formation qu’il faut privilégier. Vous ne travaillerez pas avec le diplôme mais avec l’individu.

Quand on entre la partie négociation des parts pour les associés, il faut se laisser le temps. Partir peut-être sur un chiffre mais ne fermer aucune porte. Et surtout prendre le temps de se connaître.

Trouver un développeur c’est un peu la chasse au dahu, comment peuvent faire les jeunes start-ups pour créer leur site web ou leur application mobile sans dev dans l’équipe ?

Le plus simple est de passer par une entreprise experte en informatique. Vous aurez en plus la garantie qu’elle arrangera les possibles bugs. Puis prendre une personne moins expérimentée qui assurera l'évolution du site. Mais cela demande de l’argent. Je pense qu’intégrer un incubateur et utiliser l’argent que l’on vous donne pour développer la partie technique est une bonne solution.

Avez-vous des conseils à une personne qui souhaite entreprendre ?

Il faut sortir, rencontrer des gens, parler du projet, se faire connaitre. Vous recevrez plein de retours et vous pourrez peaufiner votre idée. Tous les conseils ne sont pas bons à prendre, il faut filtrer, mais certains peuvent être déterminants.

Venir faire un tour à La Cantine, adhérer à la Mélée, particper au Start-Up week-end, ou au Picth Me up… Toulouse ne manque pas d’endroit pour parler entrepreneuriat.

Quelle est l’actu de MonkeyPatch ?

En juillet prochain nous allons organiser un Hackathon sous forme d’appel à projet. Les Monkeys voteront pour le projet le plus intéressant techniquement et pendant un ou deux jours nous aideront le gagnant dans le développement de sa partie technique. L’appel à projet est bien entendu ouvert aux jeunes start-ups. Nous voulons de l’innovation !

MonkeyPatch:

Twitter: @MonkeyPatch_io

Pour trouver une équipe complémentaire qui partage la même passion que vous, rdv sur Hopler.co!

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